10 ans que l’emblématique Dominique Baudis est décédé. Tour à tour journaliste, défenseur des droits, député ou encore président du CSA, nous revenons avec son fils, Pierre Baudis, sur la trace laissé par l’ancien maire (1983-2001) dans la ville Rose.
10 ans de la disparition de Dominique Baudis
Crédit : wikimédia commons
10 avril 2024 à 17h49 par Clara Piraux
C’est le 10 avril 2014 que Dominique Baudis nous a quitté. 10 ans déjà. Il débute sa carrière dans le journalisme pour y renoncer en 1983 et se diriger vers la politique. La même année, il est élu Maire de la ville Rose et exercera en parallèle la fonction de député. Il succède à son père, Pierre Baudis (premier du nom) lui-même maire de Toulouse depuis 1971. Lors de son mandat Dominique Baudis veillera au rayonnement de la ville. Il y fera notamment naître le métro que l’on connaît aujourd’hui « On l’a souvent taxé de folie des grandeurs mais si vous allez voir un concert au zénith, s’il y a Airbus ou si vous travaillez dans une grande fac c’est parce que c’est le travail de Dominique et de son équipe » affirme Pierre Baudis. Il redonnera à la rive gauche sa grandeur d’autrefois en créant le musée des abattoirs dans le quartier Saint-Cyprien. Il permettra l’exposition d’art moderne et contemporain en plein cœur de la ville. « Ça a marqué le renouveau d’un quartier de Toulouse. Je trouve que c’est une de ses très belles réalisations » précise son fils.
En 2001, il est nommé à la tête du CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel) par Jacques Chirac. Cette nomination l’obligera à démissionner de tous ses mandats en cours. Il quitte donc la mairie de Toulouse et son mandat de député pour se consacrer à l’audiovisuel. Il deviendra l’artisan de la TNT (télévision numérique terrestre).
UNE CARRIÈRE PLEINE DE REBONDISSEMENTS
En 2003 Dominique Baudis, est accusé à tort dans l’affaire Alègre de proxénétisme, viols, meurtres et d’actes de barbaries en compagnie du sérial killer Patrice Alègre. Pendant des mois, la presse, les gendarmes et les juges s’acharnent sur lui. « C’est une cicatrice qu’il a gardé toute sa vie. En plus de ça c’était un homme publique et de médias. C’était un regret » ajoute Pierre Baudis. Il fera de la présomption d’innocence son combat. La justice finira par l’innocenter en 2005.
En 2011 Nicolas Sarkozy, lui confiera le titre de défenseur des droits. Les missions qu’il a menées étaient notamment d’être médiateur de la République, défenseur des enfants, de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde) et de la commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS).
Dominique Baudis laisse derrière lui la trace d’un homme de proximité selon son fils « Il avait une grande disponibilité avec les toulousains, les toulousaines, ils l’appelaient Dominique, ils lui parlaient de leurs joies de leurs peines ». Un maire proche de ses habitants qui a marqué une ville.